Comment rester bio quand tout augmente ?

La permaculture : du potager a l’assiette

La permaculture, cette technique à le vent en poupe dans nos potagers Bio ! Bien loin des habitudes de nos grands-parents : le respect de la terre et du vivant, la création d’une grande biodiversité et l’absence de produits chimiques sont au cœur de cette démarche.

Quelle est la definition de la permaculture ?

La permaculture est un mode d’agriculture fondé sur les principes du développement durable, respectueux de la biodiversité et de l’humain. Bien loin d’un cliché new age, il s’agit d’un mode de culture du jardin qui prône l’optimisation des ressources, dans le respect de la nature. Production optimisée, meilleur rendement en légumes et herbes fraîches, moins d’entretien nécessaire, biodiversité préservée… La permaculture comporte de très nombreux avantages !

Mais alors, comment ça marche concretement ?

La permaculture part du principe que dans la nature, rien ne se perd, et tout se transforme : lorsque les plantes sont associées de manière astucieuse, plantées aux bons emplacements de votre jardin, alors vous pouvez en tirer de nombreux bénéfices. Cela signifie que chaque plante aura une place prédéfinie, en fonction des autres végétaux environnants, du sol qui peut lui être offert, de son exposition au soleil et de sa capacité à interagir avec les plantes voisines.

Prenons l’exemple d’une forêt : dans ce type de milieu, chaque plante trouve naturellement son emplacement idéal. Les petites pousses ne supportant pas la chaleur et ayant besoin de beaucoup d’humidité vont grandir au pied des grands arbres, dans des milieux abrités, et au sein de sols humides, riches en humus. Au contraire, les arbustes ayant besoin de beaucoup de lumière n’ont aucun intérêt à grandir au pied d’un arbre, et vont davantage s’épanouir dans des milieux très ensoleillés, en bordure de forêt par exemple. La forêt fonctionne aussi en cycle fermé : les feuilles des arbres tombant sur le sol vont protéger les petites pousses de la fraîcheur, et vont se décomposer en terreau fertile qui favorisera l’apparition de la biodiversité. Chaque élément de la forêt a son rôle et sa place idéale.

En permaculture, c’est pareil ! Il est alors question de planter vos légumes, herbes et autres végétaux afin de permettre aux plantes de s’entraider, s’apporter l’ombre et les nutriments nécessaires, préserver la qualité du sol : en somme, la permaculture est un mode de jardinage qui consiste à créer dans votre potager le cycle vertueux de la nature. On bannit alors l’usage de pesticides et engrais chimiques, on valorise les déchets végétaux et animaux, on favorise l’arrivée des pollinisateurs et insectes divers. Diversité, respect et lâcher-prise sont donc de rigueur !

Quels sont les 3 principes de la permaculture ?

Pour résumer cette (longue) définition, il est possible de résumer grossièrement la permaculture à trois principes fondateurs, à savoir : prendre soin de soi et des autres, prendre soin de la terre, et favoriser la création d’un lieu d’abondance, ou chaque surplus est valorisé. Les deux fondateurs de la permaculture, l’écologiste David Holmgren, et le scientifique Bill Mollison ont développé ces trois principes en 12 axes, un peu plus explicites :

  • Observer et interagir avec le jardin ;

  • Capter l’énergie et la stocker intelligemment ;

  • Produire des légumes, des herbes, etc. ;

  • Favoriser l’auto-régulation ;

  • Valoriser toutes les ressources durables ;

  • Créer une démarche zéro déchet ;

  • Partir du grand pour aller vers le petit ;

  • Ne pas séparer, mais intégrer ;

  • Opter pour des solutions localisées et progressives ;

  • Valoriser la diversité et s’en servir ;

  • Valoriser les bordures du potager ;

  • Favoriser la créativité et l’adaptabilité.

Quels sont les inconvenients de la permaculture ?

En permaculture, il est difficile de tout contrôler. Les écosystèmes naturels ont leurs propres règles, qu’il est parfois bien complexe de comprendre, et les premières années de permaculture comprennent leur lot de déceptions, d’échecs et d’apprentissage. Puisque les ajouts chimiques sont totalement proscrits, il est nécessaire de faire preuve d’inventivité, afin de protéger les cultures des nuisibles de manière naturelle. La perte de certaines cultures est donc un élément propre à la permaculture qu’il est nécessaire d’accepter.

L’un des principes de la permaculture est de créer une terre riche et fertile, qui ne sera pas labourée. Atteindre un tel résultat prend du temps, et demande beaucoup d’efforts pour apporter à la terre tous les nutriments et minéraux essentiels à son bon développement.

Quelles sont les principales techniques de permaculture ?

Favoriser la biodiversité dans votre potager

Ce mode d’agriculture respectueux du vivant demande un peu (beaucoup) d’organisation. Pour débuter votre jardin en permaculture, il vous faut tout d’abord sélectionner avec minutie les différents végétaux que vous souhaiteriez cultiver, en fonction de la taille de votre espace, vos besoins, ainsi que vos envies.

 

La compatibilité des végétaux est essentielle dans ce mode d’agriculture. Par exemple, les radis et carottes sont particulièrement compatibles : n’hésitez pas à les installer ensemble dans un bac de potager. De la même manière, le poireau et l’artichaut, le poids et l’asperge, ou encore le fraisier et le poireau font particulièrement bon ménage. Les fleurs sauvages, les aromates, et même les mauvaises herbes sont les bienvenues dans un potager en permaculture : tous ces végétaux permettent d’enrichir le sol, d’attirer les pollinisateurs et insectes utiles, tout en décorant joliment vos allées.

 

N’oubliez pas qu’en permaculture, le potager est vivant 365 jours par an : les plantes sont donc relayées dans leur culture, la présence de vers de terre et de petits insectes est favorisée, et l’organisation des plantes permet des récoltes tout au long de l’année.

L’organisation d’un potager en permaculture

Il s’agit du principal point d’interrogation des novices dans ce style d’agriculture. La création des parcelles et l’organisation des végétaux sont au cœur de cette démarche. Chaque jardinier possède sa propre manière de faire, mais quelques grandes tendances peuvent être citées pour vous permettre de comprendre comment s’organise un potager en permaculture :

  • Les grandes plantes sont plantées au milieu de la parcelle, et les plus petites autour pour qu’elles soient plus facilement accessibles, tout en profitant de l’ombre des pousses plus hautes ;

  • La terre n’est jamais laissée à nu : elle est recouverte de paillage, de compost, mais aussi de branchages et de copeaux de bois, par exemple, en fonction de ses besoins.

  • On opte pour une organisation des plantes avec différentes hauteurs de plantation : les buttes, parcelles hautes, treillis, tapis et suspensions sont privilégiés. Le jardin en permaculture est donc organisé autant à l’horizontale qu’à la verticale. Cela vous permet de gagner de l’espace, tout en faisant de l’ombre aux plantes plus sensibles aux rayons du soleil.

  • L’interaction est au cœur de la permaculture. On peut alors opter pour des plantes décoratives qui possèdent des propriétés intéressantes pour le reste de vos cultures. Par exemple, la capucine, les géraniums, l’oignon et le cerfeuil ont pour avantage d’éloigner les limaces. La menthe, le basilic et l’aneth ont pour réputation d’avoir un effet répulsif contre les pucerons, tandis que le ricin est habituellement utile pour repousser naturellement les taupes. Dans un jardin de permaculture, tout le monde a sa place et son utilité.

  • Les animaux ont leur propre place dans un jardin de permaculture. Ces derniers sont particulièrement utiles pour chasser les nuisibles. Par exemple, la présence de canard peut permettre de réduire grandement la problématique des limaces, tout comme les poules peuvent manger les insectes ravageurs. Leurs excréments sont utilisés dans le compost pour certaines cultures, et il est tout à fait possible de les nourrir grâce aux restes alimentaires provenant des cultures. Les animaux font donc entièrement partie du cercle vertueux de la permaculture.

  • Pour favoriser l’économie d’énergies et de ressources, il est vivement recommandé d’installer dans votre jardin un récupérateur d’eau de pluie. Vous pourrez l’utiliser pour arroser vos plantations, tout en favorisant l’économie de cette ressource précieuse.

Faire un schéma de permaculture

Pour organiser vos idées et l’emplacement des cultures de votre potager, il est indispensable de créer un schéma de permaculture avant de vous mettre à l’œuvre. Ce schéma va permettre de déterminer l’emplacement de vos plantations, la taille ainsi que la hauteur de vos parcelles, mais aussi de sélectionner de manière astucieuse les différentes plantes. Vous pourrez trouver sur internet de nombreux exemples de jardins, ainsi que des vidéos explicatives pour faire de votre projet une réalité. 

 

Contrairement aux idées reçues, il n’est pas indispensable de vivre à la campagne pour créer un tel espace. Bien des communes proposent la création de potagers partagés : l’occasion idéale de vous réunir en communauté pour prendre des décisions menant à la production de légumes et aromates en permaculture.
Chez Bio c’ Bon, nous travaillons avec de nombreux producteurs adeptes de la permaculture. N’hésitez pas à vous rapprocher de nos conseillers en magasin pour découvrir les fruits, légumes et autres produits. Une manière de vous donner envie de lancer votre propre potager en permaculture ! :)

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